Le mot du curé – juillet/août 2021

Le 15 août, au cœur de la gloire de l’été, la Vierge Marie, mère de Notre Seigneur Jésus-Christ, est fêtée spécialement en France dont elle est la patronne principale.

Marie et la France ont une longue histoire commune, ce dont témoignent les nombreux sanctuaires placés sous son patronage. J’aime évoquer Rocamadour, Cléry, près d’Orléans, La rue du Bac à Paris, Lourdes, Pontmain et, sur notre ensemble paroissial, Orthoux, Corconne, Monnier et Soudorgues.

C’est le roi Louis XIII qui décida de lui consacrer la France en février 1638. Il le fit en ces termes :
« Nous déclarons que, prenant la très sainte et très glorieuse Vierge pour protectrice spéciale de notre royaume, nous lui consacrons particulièrement notre personne, notre Etat, notre couronne et nos sujets, la priant de nous vouloir inspirer une sainte conduite et défendre avec tant de soin ce royaume contre l’effort de tous ses ennemis, que, soit qu’il souffre le fléau de la guerre, ou jouisse de la douceur de la paix que nous demandons à Dieu de tout notre cœur, il ne sorte point des voies de la grâce qui conduisent à celles de la gloire. »
On comprendra qu’il s’agit ici de la gloire du ciel. Marie y est entrée avec son âme et son corps. Elle nous encourage à écouter les appels du Christ notre unique Sauveur afin d’y parvenir aussi.

Agenda

En 2021 la France fait mémoire de l’un de ses chefs d’Etat, Napoléon Bonaparte , décédé en 1821. Le personnage est diversement apprécié. Cependant les catholiques se souviennent avec gratitude de celui qui a rendu à l’Eglise en France la liberté de culte après la période révolutionnaire qui l’en avait privée. De 1790 à 1801 en effet la persécution s’était abattue sur les catholiques avec de très courtes accalmies. Sur l’ensemble de cette période des centaines de milliers de catholiques fervents avaient été emprisonnés, massacrés pour « fanatisme », eux qui voulaient simplement garder leur lien avec le pape, successeur de saint Pierre.

Au paroxysme de sa folie meurtrière le gouvernement révolutionnaire avait ordonné, depuis Paris, le massacre de toute la population vendéenne en raison de son attachement à la foi catholique et de sa résistance armée. Parmi de nombreux crimes on a gardé particulièrement en mémoire celui qui eut lieu au village du Luc-sur -Boulogne dont les 564 habitants furent massacrés atrocement par les troupes françaises républicaines. Parmi les victimes il y eut 110 enfants . C’était le 28 Février 1794. Cela aussi fait partie du « devoir de mémoire ».

Après le calvaire vint la résurrection de l’Eglise en France et l’extraordinaire élan missionnaire qui s’en suivit pendant tout le XIXème siècle.

Dans le temps du carême nous cherchons à devenir des chrétiens plus libres et plus fervents. En fêtant à Pâques la Résurrection du Seigneur Jésus nous manifesterons qu’il est l’Alpha et l’Oméga de toutes choses.

Il est, il était et il vient. Il est le maître du temps et de l’histoire. Celui qui marche à sa suite aura la lumière de la vie.